CINEMA
MARISSA: Ça va ?
RYAN: Oui, mais c'est si triste.
MARISSA: C'est juste le film ? C'est pour ça que tu pleures ? Bien sûr. Sur le plan affectif, je suis stable. Et puis, je ne suis pas la seule qui pleure.
SETH: Quoi ? J'ai des allergies, d'accord ? Il y a tellement de pollen ici, c'est fou. Demain, on regarde le foot, d'accord ?
SUMMER: La saison commence dans 5 mois. Les classiques d'ESPN ? On regardera de vieux matchs.
RYAN: La prochaine fois, on se fera une comédie.
MARISSA: Quoi ? Non, je peux voir des films tristes.
RYAN: Je sais bien que tu peux.
SETH: Moi, je peux pas. Je suis sensible.
RYAN: Et maintenant ?
SUMMER: C'est Coop qui décide.
SETH: Qu'est-ce que tu veux faire ?
MARISSA: Je ne sais pas. Il est tard.
RYAN: Tu veux rentrer ?
SUMMER: On pourrait se faire une fête. Je coucherai chez toi.
SETH: On dormira à tour de rôle. Un de nous sera toujours éveillé.
MARISSA: Pourquoi ?
SUMMER: Pour tout ce que tu veux.
MARISSA: Écoutez, je vais bien.
RYAN: Oui, on sait bien.
SETH: Pourquoi ça irait pas ?
MARISSA: Parce que le gars avec qui j'ai perdu ma virginité a couché avec ma mère ?
SETH: Ça me revient.
MARISSA: N'en faites pas tout un plat. Si on allait au Jamba Juice ?
SETH: Oui. J'adore les jus de fruits.
SUMMER: Ce truc avec de la vitamine C...
SETH: Des remontants gratuits.
CAFE
JULIE: Assieds-toi.
LUKE: Merci d'être venue.
JULIE: Je n'avais pas le choix. Avec tous tes appels et e-mails, j'ai dû bloquer tes messages. Tu n'arrêtais pas.
LUKE: Me bloquer ? Je croyais que tu étais déconnectée.
JULIE: Tu veux quoi ?
LUKE: Le Razzmatazz est...
JULIE: Luke, je ne vais pas rester. Alors, dis-moi ce qui est si important.
GALERIES
SETH: Si tu le bois trop vite, ça fait mal au sinus.
SUMMER: Alors, bois doucement.
SETH: Bonne idée.
MARISSA: Ça ira, je peux boire une boisson froide. Je vous le dis, je vais vraiment... pas bien du tout.
SETH: On laisse tomber le Razzmatazz.
GENERIQUE
MAISON INVITES
SETH: Désolé. Je suis étonné que ce soit la 1re fois. Je ne suis pas déçu que ce soit la 1re fois. Mais mathématiquement...
RYAN: Tu pleures au ciné. Tu entres quand je m'habille.
SETH: Et alors ? Je ne vois pas où tu veux en venir. Tu fais de l'exercice ?
RYAN: Pas vraiment.
SETH: Moi non plus. Je vais voir le hockey.
RYAN: La saison est finie.
SETH: Mince. Où vas-tu ?
RYAN: Je vais tabasser Luke, si je le trouve.
SETH: Ça se passera où ?
RYAN: Je vais voir chez lui et sur la jetée.
SETH: Et tu as pensé à notre jardin ?
LUKE: Quoi de neuf ?
RYAN: À toi de le dire.
LUKE: Calme-toi. Je ne veux pas me battre.
RYAN: C'était fini ?
LUKE: C'est vrai. Crois-moi. Il fallait que je lui parle.
RYAN: La prochaine fois, viens me parler ou va voir Seth, mais pas elle.
LUKE: Personne ne veut me parler.
SETH: C'est ce qui arrive quand tu couches avec la mère de ton ex.
LUKE: Je vous croyais mes amis.
RYAN: Tu n'as pas d'amis.
LUKE: Je sais. Mais j'ai besoin de votre aide.
RYAN: Pas question.
LUKE: Je pars.
SETH: Merci d'être passé.
LUKE: Je quitte la ville. Comme le divorce a été prononcé, mon père veut s'en aller. On a de la famille à Portland.
RYAN: Tu pars avec lui ? N'en parlez pas. C'est ce que je voulais dire à Julie. C'est ce que je veux dire à Marissa. Mais je veux lui dire moi-même.
RYAN: Je ne sais pas, Luke.
LUKE: Allez, s'il te plaît. 5 minutes. C'est pas trop demander que de dire au revoir ? Et puis je disparaîtrai. S'il te plaît.
MAISON DES COHEN
KIRSTEN: Ça va ?
SANDY: Je cherche les possibilités de désastres avant l'ouverture de demain.
KIRSTEN: Tu es nerveux ?
SANDY: Pourquoi serais-je nerveux ? Si notre célébration familiale se passe mal, on n'aura pas le temps d'arranger ça avant demain soir. J'aime être prêt pour le pire à tout moment. C'est une caractéristique des Cohen.
KIRSTEN: C'est quoi, ça ?
JIMMY: On est associés.
SANDY: Il nous fallait notre propre salut.
KIRSTEN: Votre propre salut ?
JIMMY: C'est un truc de mecs. Tu ne pourrais pas comprendre.
HAILEY: Ça va, ça ? Ça n'est pas un peu trop sexy ?
KIRSTEN: Hailey, c'est superbe. Mais ce n'est pas mon restaurant. Jimmy ?
JIMMY: Oui. Oui, je veux dire... Il faut demander à Sandy.
HAILEY: Je n'ai pas de chaussures.
SANDY: Ça divertira les clients, ce qui sera nécessaire car ils ne pourront pas boire. Ça vient du Bureau des Alcools. Plus de permis.
JIMMY: Mais ils l'avaient pourtant approuvé.
SANDY: Je vais appeler l'inspecteur. C'est pour ça que nous, les Cohen, avons toujours raison. Parce que le pire arrive toujours.
KIRSTEN: Viens, Hail. Je vais te chercher des chaussures.
HAILEY: Tu aimes ma robe ?
JIMMY: Je crois que tu devrais la garder.
HAILEY: Tu t'assiérais à ma section du resto ?
JIMMY: Comment tu fais pour avoir une voix de serveuse si...
HAILEY: Sexy ?
JIMMY: J'allais dire fâcheuse, mais oui.
KIRSTEN: Hail, c'est tes pieds, pas les miens.
JIMMY: Tu as vu ça ?
MAISON DE JIMMY
SUMMER: Bon, Coop. Alors, tu veux un soin au sel de mer ? Une enveloppe corporelle tahitienne ? Ou une session hydratante ?
MARISSA: Je ne suis pas d'humeur à exfolier. Je dois rencontrer Ryan pour déjeuner à la jetée.
SUMMER: À la jetée. Corn-dogs et pizza. J'ai lu un article dans Stuff là-dessus. Les glucides envoient des endorphines au cerveau qui rendent heureux.
MARISSA: Ça doit être Ryan. Je dois trouver le téléphone.
SUMMER: Où est ton téléphone ? Dans la chambre de ton père ?
MARISSA: Non, dans ma chambre.
SUMMER: Tu as une chambre ? Oui, Coop. J'aime la déco.
MARISSA: Je n'ai jamais pris le temps de tout déballer.
SUMMER: Comment tu supportes ? Tes T-shirts touchent tes pulls.
MARISSA: Je me disais que si je ne déballais rien, ça resterait temporaire. Je dois aller rejoindre Ryan. Tu viens ou...
SUMMER: Ça t'embête si je reste ici et que je regarde la télé ? Ma belle-mère s'est fait arracher une dent. Elle est accro au Percocet et bave dans toute la maison.
MARISSA: Pas de problème. À tout à l'heure.
JETEE
MARISSA: Je n'arrive pas à croire qu'ils se voient.
RYAN: Ils ne se voient pas.
MARISSA: J'aurais pourtant juré, hier soir...
RYAN: Ce n'était pas le cas. J'ai parlé à Luke.
MARISSA: Quoi ? Vous vous voyez toujours ?
RYAN: Non, il s'est pointé. Il veut te parler, s'excuser.
MARISSA: Je ne pourrai jamais lui pardonner. Peut-être pour Holly, mais pas pour ça.
RYAN: Je comprends, mais c'est important pour lui.
MARISSA: Ce qui est important pour lui ne l'est pas vraiment pour moi. C'est une partie de ma vie que je veux séparer de cette partie-ci.
RYAN: Tu sais ce qu'on a pas fait depuis longtemps ?
Ils s'embrassent.
CHEZ JIMMY
SETH: Écoute, les endroits exotiques, ça me plaît. Mais la chambre de ta meilleure amie est plutôt... sens dessus dessous. J'aime bien le style. Les boîtes de carton, on dirait... Ça fait très marché aux puces.
SUMMER: On dit que ta vie intérieure influence ta vie extérieure.
SETH: Qui dit ça ?
SUMMER: ELLE Décor.
SETH: Ton magazine préféré.
SUMMER: Tu sais lire ? C'est pour ça qu'elle est déprimée. On va la surprendre et tout ranger.
SETH: Tu crois qu'un peu de feng shui l'aidera à oublier que sa mère a couché avec son ex ?
SUMMER: On verra.
SETH: Oui, c'est très gentil. Si on mettait un miroir sur ce mur, ça permettrait à l'énergie de circuler. Je vois où tu veux en venir.
SUMMER: La quincaillerie.
SETH: La quincaillerie ? Avec les boulons, les joints et les scies ?
SUMMER: Tu n'aimes pas la quincaillerie et tu pleures durant les films. Bientôt, tu vas me dire que tu es entré chez Ryan quand il se changeait.
SETH: N'importe quoi. Allons à la quincaillerie.
RESTAURANT
SANDY: Peter Johnson, du Bureau des Alcools. C'est ça ? Il y a un mois, vous nous avez accordé une licence pour les alcools. Vous me croirez pas. J'ai reçu une lettre qui dit qu'on n'a pas cette licence. Oui, vous me croyez ?
PERTER: Vous n'aurez pas la licence.
SANDY: Sans cette licence, on ne fera jamais de profits. C'est Newport Beach. On est tous limite alcooliques.
PETER: Votre licence temporaire vous a été donnée avant que votre dossier n'arrive au nouveau commissaire. Steve Peiser, ça vous dit quelque chose ? Ça dira quelque chose à Jimmy Cooper. M. Cooper était le conseiller financier du Commissaire Peiser avant qu'il ne lui vole 250 000 $.
SANDY: C'est une blague.
PETER: C'est cette perte qui a forcé mon patron à se remettre à travailler. Il a vu le nom de Cooper et a dit : "Pas question". Vous voulez mon avis ? Que M. Cooper se retire du jeu.
MAISON DE JIMMY
MARISSA: Qu'est-ce qu'on fait pour le déjeuner ? On peut se faire des pâtes ou des pâtes.
RYAN: C'est un choix difficile.
MARISSA: J'avais oublié comme c'est agréable.
RYAN: Très agréable. Le déjeuner peut attendre.
MARISSA: Le dîner sera imposant.
RYAN: C'est ton père, non ?
MARISSA: Non, il a une clé. M. Nichol.
CALEB: Appelle-moi Caleb. Je ne vous dérange pas, j'espère ?
MARISSA: Non, entrez.
CALEB: Ryan.
RYAN: M. Nichol.
CALEB: Marissa et moi pourrions parler en privé ?
RYAN: Oui.
MARISSA: Ryan et moi partageons tout.
CALEB: C'est important.
MARISSA: Je veux d'autant plus qu'il soit là.
CALEB: Ce que je vais dire reste entre nous, d'accord ? Asseyez-vous. Ta mère est une femme formidable.
MARISSA: Vraiment ?
CALEB: Tu comptes pour elle. On n'a pas passé beaucoup de temps ensemble, mais il m'importait d'avoir ton approbation. Je vais lui demander de m'épouser.
MARISSA: Vous voulez épouser ma mère ?
CALEB: Je l'aime.
MARISSA: Vous ne la connaissez pas.
RYAN: Marissa a besoin de temps. Ce n'est pas rien.
CALEB: C'est impossible. Je vais faire ma demande ce soir au restaurant, en présence de nos amis et de nos familles.
MARISSA: Je ne peux pas vous en empêcher.
CALEB: Alors, à ce soir. Merci de m'avoir reçu. Et rappelez-vous que ça reste entre nous. Je veux que ce soit une surprise.
MARISSA: Si elle l'épouse, ma mère sera la femme la plus influente de Newport.
RYAN: Pas si tu dis la vérité à Caleb.
DEVANT LA MAISON DES COHEN
LUKE: Tu lui as parlé ?
RYAN: J'ai essayé.
LUKE: Et alors ?
RYAN: Je crois pas que ce soit possible.
LUKE: Quoi ?
RYAN: Elle passe une phase difficile. Des trucs de famille.
LUKE: Elle refuse de me voir ?
RYAN: Le restaurant de son père ouvre ce soir. Elle est occupée.
LUKE: Je pars.
RYAN: Elle l'ignore.
LUKE: Parce qu'elle ne veut pas me parler.
RYAN: Écris-lui.
LUKE: Lui écrire ? Je t'ai aidé avec Oliver.
RYAN: T'as couché avec sa mère.
LUKE: Je n'ai pas juste couché avec elle. Je l'aime ! Je l'aimais... Je l'aime !
RYAN: Je veux pas savoir.
LUKE: Marissa doit le savoir. Je dois lui parler, lui expliquer.
RYAN: Je te le conseille pas.
LUKE: Je partirai pas sans lui parler. Pas question.
CHAMBRE DE MARISSA
SUMMER: Bon, on reste 10 mn au dîner, d'accord ? Puis on revient ici et on fait un miracle.
SETH: Très bien. Je suis rusé. 1996, Champion du Jeu de Cache-Cache. Je crois même que Joel Gordon me cherche toujours.
SUMMER: C'est le livre de l'école de l'an dernier. J'adore ces livres.
SETH: Si on le rangeait. On a beaucoup à faire.
SUMMER: Arrête !
SETH: Remets-le à sa place.
SUMMER: C'est toi. L'équipe du club de voile. On avait un club de voile ?
SETH: Ça n'a jamais marché, mais...
SUMMER: Club B.D. Tu étais dans le club de B.D. ?
SETH: J'étais le président et le seul membre.
SUMMER: Voyons. Société de préservation de films. On faisait de la préservation de films ?
SETH: C'était il y a longtemps. Tu sais, on n'a pas à... C'est pas marrant.
SUMMER: J'étais si méchante ?
SETH: Pour ça, tu aurais dû me parler. Personne ne me parlait.
SUMMER: Ça a bien changé en un an, hein ? "Marissa, tu es la meilleure. Cet été sera génial. Je t'aime pour toujours, Luke."
SETH: Beaucoup de choses ont changé. Marissa va avoir besoin d'une bonne dose de feng shui.
MAISON DES COHEN
SANDY: Tu es magnifique.
KIRSTEN: Merci. Tu as l'air triste. Ça devait être le moment de faire la fête.
SANDY: C'est ce que je croyais. Tu sais cette histoire de licence ? C'est toute une histoire.
KIRSTEN: Tu veux rire.
SANDY: En fait, le commissaire est un ancien client de Jimmy. Il a perdu 250 000 $ avec Jimmy. Sans la licence, pas la peine d'ouvrir. J'ai téléphoné partout pour qu'on me retourne une faveur. Pas moyen. Il voudra bien reconsidérer la question si Jimmy démissionne.
KIRSTEN: Tu ne vas pas...
SANDY: Pas question.
KIRSTEN: Il nous reste une solution. Tu ne vas pas aimer. Mon père peut être... Il peut être très convaincant.
SANDY: Je vais en boire encore quelques-uns avant que tu ne me parles de Caleb.
KIRSTEN: Quand on est désespéré...
SANDY: C'est le cas.
RESTAURANT
SETH: Comment ça va ?
RYAN: Où étais-tu ?
SETH: Quoi ? Quoi ? Qu'est-ce qui se passe ? Rien. Absolument rien.
RYAN: D'accord.
SETH: Je vais aller faire pipi. Si on me demande, tu sais où je suis.
RYAN: C'est ça.
MARISSA: Il est de plus en plus bizarre.
RYAN: Incroyable.
JULIE: Marissa.
MARISSA: Maman.
JULIE: Notre plus chaleureuse conversation depuis longtemps.
CALEB: Je vais voir si je peux faire quelque chose. Je peux être très convaincant.
JULIE: C'est ce qu'on dit.
________________________
KIRSTEN: Qu'est-ce qu'il a, papa ? Il est tout gentil et sentimental.
HAILEY: Je ne sais pas. C'est peut-être son nouveau médicament pour le sang.
KIRSTEN: Et toi ? Ta vie amoureuse ?
HAILEY: Tu me connais. Il n'y a pas grand-chose. Jimmy a l'air si content. Il a tellement changé.
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JIMMY: C'est génial. Espérons que demain se passera aussi bien que ce soir.
SANDY: Pat. Merci d'être venu.
HOMME: Avec plaisir.
JIMMY: Le pain de viande des Cohen bat le pain de viande des Cooper à plate couture.
SANDY: C'est ce à quoi on s'attendait.
JIMMY: Et avec le Bureau des Alcools ? C'est arrangé ?
SANDY: Je m'en occupe. Profites-en. Des moments comme ça n'arrivent pas tous les jours.
JIMMY: Je sais. C'est fantastique.
____________________________
RYAN: Comment ça va ?
MARISSA: Je suis heureuse que tu sois là. Comme ça, je ne suis pas seule.
RYAN: Tu me connais. J'adore ce genre de trucs.
CALEB: Pardonnez-moi. Je voudrais dire quelque chose. J'espère que vous vous amusez tous autant que moi ce soir. Encore que ma joie de vivre, ces derniers mois, je la dois à une femme hors de l'ordinaire, Julie Cooper.
MARISSA: Qu'est-ce qu'il fait ici ?
CALEB: Julie a créé un décor magnifique, non ?
RYAN: Allez, viens. On y va.
CALEB: C'est en cette soirée...
EXTERIEUR
LUKE: Personne ne me parle ni me regarde.
RYAN: Tu as bu ?
LUKE: Elle compte beaucoup à mes yeux. Je dois dire à Marissa que ce n'était pas juste du sexe. J'aime sa mère.
RYAN: Je ne crois pas que ce soit une bonne idée.
CALEB: Julie Cooper... acceptes-tu de m'épouser ?
JULIE: Oh, mon Dieu ! Bien sûr, Cal. Kiki !
RYAN: Écoute, Luke...
LUKE: M'y force pas !
RYAN: Donne-moi tes clés. Je te conduis chez toi.
LUKE: C'est où, chez moi ?
___________________________
MARISSA: Et dire qu'il est venu ici.
RYAN: Il me faut ta voiture. Je vais le rattraper.
MARISSA: Tu fais comme s'il n'avait rien fait de mal.
RYAN: Je prends pas sa défense, ni celle de personne.
MARISSA: Peut-être que tu devrais. Il devrait réfléchir un peu seul à ce qu'il a fait et avoir des remords.
RYAN: Il en a. C'est pour ça qu'il part.
MARISSA: Quoi ?
RYAN: Son père part à Portland. Il va avec lui. À cause de ce qui est arrivé. Je peux avoir tes clés ? Il a beaucoup bu.
RESTAURANT
SANDY: C'est cool. Je n'en voulais pas.
KIRSTEN: Mon père va épouser Julie Cooper. Julie Cooper est ma belle-mère.
SANDY: Il te faut une autre bouteille.
JIMMY: Bois.
KIRSTEN: C'est malsain. C'est comme deux orages qui se rencontrent. C'est l'apocalypse.
SANDY: Tu voudrais peut-être ralentir.
KIRSTEN: Penses-y. Quand on était petits et que tu venais dîner chez nous, as-tu jamais pensé que mon père épouserait ton ex-femme ?
JIMMY: Donne-moi un verre.
KIRSTEN: Jamais.
SANDY: Jimbo, en fait, c'est peut-être la meilleure chose qui pouvait t'arriver.
KIRSTEN: Ça n'a rien de bon. Ce mariage est un astéroïde qui est tombé sur terre. On verra quelles espèces survivront.
CHAMBRE DE MARISSA
SETH: J'y suis arrivé. Regarde.
SUMMER: Tu as frappé sur un clou ! Tu assures, Cohen.
SETH: Quoi ? Pourquoi ? C'est pas censé arriver.
SUMMER: Il faut trouver le bon endroit.
SETH: Comme toi seule sait le faire ?
SUMMER: Passe le détecteur de montants.
SETH: Summer, c'est toi le meilleur détecteur.
SUMMER: Tu vois ce marteau ?
SETH: Ça ressemble à quoi ce détecteur ?
SUMMER: Et le niveau.
SETH: Le quoi ?
SUMMER: Tu ne sais pas ce que c'est ?
SETH: Si, dans les jeux vidéo.
SUMMER: C'est drôle. Une cruche qui ne connaît rien aux outils.
SETH: Nous, on ne construit pas. On n'est pas vraiment bricoleurs. On embauche des gens. On pourrait trouver un entrepreneur. Ou je peux peindre.
SUMMER: Je croyais que tu ne pouvais peindre que le plafond.
EXTERIEUR - PRES DE LA PLAGE
LUKE: Marissa, écoute...
RYAN: Non, c'est moi.
LUKE: Je vais bien, mec.
RYAN: On ne dirait pas.
LUKE: Je ne fais que boire quelques bières dans le parc, en écoutant Seger. Tu vois.
RYAN: Pas vraiment.
LUKE: Rends-moi service, Ryan. Dis à Marissa que je pige. Je ne mérite pas son pardon. Je ne suis... Je suis de la merde. Je n'ai fait que la décevoir. Dis-lui.
RYAN: Dis-moi juste où tu es, d'accord ? Tu ne peux pas partir sans dire au revoir.
LUKE: C'est ça. Au revoir. Merde !
REPONDEUR: Je ne suis pas là. Laissez un message.
LUKE: Julie. Je suis... Je vais partir demain. J'ai besoin de te voir. J'arrive. Je viens te voir. Tu me dois bien un au revoir !
MAISON DES COHEN
CALEB: Sans une licence, on n'y arrivera pas.
SANDY: Vraiment ? Je savais pas.
CALEB: C'est même pas la peine d'ouvrir.
SANDY: C'est pour ça que je vous demande un service.
CALEB: Quoi ?
SANDY: Vous ne m'avez pas entendu ?
CALEB: Je veux t'entendre le dire encore.
SANDY: Pour moi, je laisserais tomber plutôt que de vous en parler. C'est pour Jimmy. Le Lighthouse est tout ce qu'il a.
CALEB: Laisse-le tomber et tu as la licence. Mais tu aimes jouer les martyrs. Écoute, Sanford, ne mélange jamais les affaires et l'amitié.
SANDY: C'est vrai. Je vais faire toutes mes affaires avec vous. Pour l'oncle Shaun, je vous ai dit oui. Vous me devez une faveur.
CALEB: Je veux rien te devoir. Je veux que tu te sentes menacé.
KIRSTEN: De l'eau. Je voulais dormir. Tout tourne.
CALEB: Je vais aller retrouver ma future épouse.
KIRSTEN: Oui. Je vais vomir.
VOITURE
MARISSA au téléphone: Luke, appelle-nous.
HOPITAL
MARISSA: Ryan. Quand je l'ai vu à la fête hier soir, j'ai souhaité que ça arrive.
RYAN: Ce n'est pas ta faute.
MARISSA: Comment va-t-il ?
PERE DE LUKE: L'opération est finie. Il n'est pas conscient, mais le pire est passé.
SETH: Je devrais appeler mes parents.
PERE DE LUKE: Écoutez, il va dormir pendant un moment. Vous devriez rentrer.
SUMMER: On devrait rentrer pour tout finir.
SETH: Ou pour aller dormir.
SUMMER: Je suis contente que Luke s'en sorte. On va revenir.
RYAN: Je vais rester. Juste au cas où.
MARISSA: Alors je reste aussi.
MAISON DES COHEN
JIMMY: J'ai appris qu'il avait bu. Ça ne pousse pas à s'acharner pour une licence d'alcools.
SANDY: Tu veux manger quelque chose ?
JIMMY: Non, ça va. Tu n'as pas à aller à la mairie. Je m'en occupe. Assure la permanence.
SANDY: Ce n'est pas nécessaire. Va au Lighthouse. Assure le service.
JIMMY: On parle "d'assurer" pour le restaurant comme si c'était un problème.
SANDY: En ce moment, on a un problème.
JIMMY: On n'a pas envie d'entendre ça le jour de l'ouverture.
SANDY: Si tu t'asseyais.
JIMMY: Je ne peux pas. Je dois aller régler le problème de la licence.
SANDY: C'est toi, le problème. Tu te rappelles Steve Peiser ? Il est retourné travailler après que son conseiller a perdu toutes ses économies. Il est maintenant commissaire au Bureau des Alcools.
JIMMY: Ce restaurant devait être une possibilité pour moi... d'échapper à mon passé. Je présume que ce n'est pas possible.
SANDY: On a encore une solution. Un peu à la Houdini. Caleb. Je lui ai demandé de l'aide.
JIMMY: Tu n'aimes pas lui demander de l'aide.
SANDY: Je n'avais pas le choix.
JIMMY: Tu aurais pu me dire la vérité et me demander de démissionner.
SANDY: C'est ce que je disais. Je n'avais pas le choix.
HOPITAL
PERE DE LUKE: Il est réveillé. Vous devriez rentrer. Merci d'avoir attendu.
MARISSA: Attendez. Vous voulez bien lui dire que je suis là et que j'aimerais le voir ?
CUISINE DES COHEN
JULIE: Je dois chercher un orchestre. Il me faut quelqu'un qui puisse faire le film, un photographe, un graveur. Je vais demander à Diane Kahn. Elle a été mariée au moins une demi-douzaine de fois. Tu n'es pas très enthousiaste.
KIRSTEN: Julie, la nuit fut plutôt dure. Où vas-tu ? Tu n'es pas au lit ?
SETH: Summer me prend pour un esclave. Ryan est-il rentré de l'hôpital ?
JULIE: De l'hôpital ?
KIRSTEN: Tu n'es pas au courant ? Luke est rentré dans un poteau de téléphone, hier soir.
JULIE: C'est vrai ?
KIRSTEN: Pas très loin d'ici. Il avait bu. C'est pas son truc pourtant.
JULIE: Je suppose qu'il ne s'est jamais remis de cette histoire avec son père. L'humiliation, sa famille séparée...
SETH: Ça doit être ça.
RESTAURANT
CALEB: Un bloody mary, s'il te plaît, James. Ce sera le dernier verre.
SANDY: Quoi ? C'est tout ?
CALEB: C'est un beau naufrage. Pas de licence. Pas d'ouverture de restaurant. Pas de retour.
SANDY: Vous pouvez pas faire mieux ? Un grand ponte comme vous ?
CALEB: Peiser n'a pas été impressionné.
SANDY: Tu sais mettre les gens en colère. Tu pourrais m'en apprendre.
JIMMY: Vous êtes franchement désinvolte.
CALEB: Il y a une raison pour tout.
SANDY: Faites au moins semblant d'être touché par notre malchance.
CALEB: Vous savez ce qu'on dit : la malchance de l'un est la chance de l'autre.
JIMMY: Qui dit ça ?
CALEB: Moi.
JIMMY: Je ne l'avais jamais vu sourire.
SANDY: Il a des dents !
CALEB: Servez-vous un verre. Il faut qu'on parle. Santé.
HOPITAL
MARISSA: Ça va ?
LUKE: Je suis désolé. Je ne voulais pas que tout ça arrive. Rien de tout ça. Je n'avais personne. Personne. Même pas ma famille. Je ne sais pas. Mais... je vais m'en aller. Comme ça, tout pourra redevenir normal pour toi. Je sais que tant que je suis ici, ce n'est pas possible. Mais il faut que tu me dises une chose. Peux-tu me pardonner ?
MARISSA: Luke... Tu vas me manquer.
LUKE: Qui aurait pu imaginer quand tu es arrivé ici que je serais celui qui devrait partir ? Je pensais que je vivrais toute ma vie à Newport.
RYAN: Tu auras une nouvelle vie.
LUKE: Peut-être que j'arriverai à Portland et tomberai amoureux de la copine du capitaine de l'équipe de foot.
RYAN: Il pourrait te tabasser.
LUKE: Bienvenue à Portland, salope. Je t'enverrai un mail. Peut-être que je passerai dire bonjour.
RYAN: Bonne chance, mec.
____________________
RYAN: Je te ramène ?
MARISSA: Je la hais tellement. Elle a essayé de te faire partir. Elle a presque anéanti mon père. Elle a presque tué Luke. Il faut que je fasse quelque chose.
RYAN: Alors, où va-t-on ?
NEWPORT GROUP
CALEB: Marissa. Bonjour. Entre. Tout va bien ?
MARISSA: En fait, non. Il faut qu'on parle de ma mère.
CALEB: C'est ce que je pensais. Assieds-toi, s'il te plaît. Ça n'a pas été facile entre ta mère et toi cette année. Il faut mettre le passé derrière vous.
MARISSA: Vous ne savez pas comment elle est ou ce qu'elle a fait.
CALEB: Je sais. Je sais. Tout. On pourrait utiliser cette occasion pour effacer les blessures. Pour recommencer à zéro. Pour moi, la famille, c'est important, Marissa. Je veux qu'on forme une vraie famille. Ta sœur le mérite et toi aussi.
MARISSA: Nous avons déjà un père.
CALEB: Je le sais bien. Je n'essaie pas de le remplacer ou de l'évincer. Au contraire, en fait. Aujourd'hui, je suis la seule chance qu'il ait.
MARISSA: Que voulez-vous dire ?
CALEB: Ce matin, j'ai offert d'acheter le Balboa Lighthouse à ton père et Sandy, pour plusieurs millions. Comme ce restaurant n'ouvrira jamais, donc ne fera jamais un sou, c'est une bonne offre. Mais si je changeais d'avis ou décidais que ce n'est pas un bon investissement, ton père serait ruiné. Sans un sou. Il devrait partir.
MARISSA: C'est là que j'entre en jeu.
CALEB: Tu comptes beaucoup pour ta mère. Elle compte beaucoup pour moi. Tu dois faire partie de notre famille.
MARISSA: Ce qui veut dire ?
CALEB: Tu as déjà un rôle dans la cérémonie. Quand ta mère viendra vivre avec moi, tu viendras aussi.
MARISSA: Vous n'êtes pas sérieux ?
CALEB: Elle serait si heureuse.
MARISSA: Et si je dis oui, vous achèterez le restaurant ?
CALEB: Cette conversation doit rester entre nous.
MARISSA: Elle ne doit pas savoir que vous me faites chanter pour que je vive avec elle ?
CALEB: Alors, c'est d'accord ? Formidable. Bon, tu voulais me demander autre chose ?
MAISON DE JIMMY
RYAN: Ça va ?
MARISSA: Je suis prisonnière de ma propre vie.
RYAN: Tu as fait ce que tu devais faire.
MARISSA: Oui. J'ai besoin de dormir.
RYAN: D'accord. Je t'appellerai.
SUMMER: Je t'ai dit de ne rien toucher. Quel dandy tu fais, Cohen.
SETH: Toi aussi.
SUMMER: Prends-le.
SETH: Je n'en veux pas.
MARISSA: Mon Dieu !
SUMMER: Ce sont des larmes de joie ?
MARISSA: Je ne sais pas quoi dire.
SETH: Summer a fait les gros travaux. Elle a tout transporté. Elle a fait l'électricité. Moi j'ai peint.
SUMMER: Je sais que tu adores Paris.
MARISSA: C'est incroyable. C'est vraiment cool.
SUMMER: On a cherché dans tes jouets. On n'a pas trouvé de chevaux, mais on a trouvé ça.
MARISSA: Bisounours !
SETH: Il gardera un œil sur toi avec son regard de Bisounours.
RYAN: Tu connais bien les Bisounours ?
SETH: C'est moi qui ai peint ça.
SUMMER: C'est vrai.
SETH: C'est vrai.
MARISSA: Merci, les gars. J'avais bien besoin de ça.
SETH: Ce n'est rien.
SUMMER: Pour toi. Tu devrais voir Cohen avec une scie électrique.
RYAN: Comment connais-tu les Bisounours ?
SETH: Laisse tomber.
RYAN: Ça m'intrigue.
MARISSA: Il est mignon, non ?
Fait par 8thArt